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SAVOIR COMMENT SAVOIR

- Première Partie -

 

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Conférence donné par Guy Tétreault
 'Gopinatha Dass' le 5 juillet 2003

 

Dédié à tous les chercheurs de vérité et à ceux qui ont le courage de la vivre et d’y goûter, ici et maintenant, grâce à la discipline spirituelle du yoga.

 

 

 

Introduction

 

Le but de l’étude des shastras dans la bhakti est de permettre l’auto-révélation authentique de Bhagavan à travers le shabda. C’est la relation intrinsèque (sambandha) qui existe entre les mots qui décrivent Bhagavan (vacaka) et Bhagavan Lui-même (vacya), qui est la Réalité à exprimer ou à dévoiler. Cela a été souligné par Shri Jiva dans la section épistémologique du Tattva Sandarbha, le point de départ de toute l’investigation sur Bhagavan entreprise dans ses Sandarbhas.

L’intérêt de l’épistémologie dans la bhakti ne consiste pas simplement à fournir une base valable pour l’authentification de la vérité dialectique, mais de révéler un moyen de percevoir la vérité directement. Par conséquent, rejeter l’étude des shastras comme un simple “intellectualisme” ou un souci excessif de jnana (la connaissance) signifie passer à côté de tout l’intérêt de ce que l’étude pourrait conférer et, de ce fait, se priver de la capacité de vision directe qu’elle est censée conférer. Il s’agit d’un malentendu courant mais flagrant chez de nombreux pratiquants contemporains de la bhakti.

 


Le Savoir

 

Savoir comment savoir est l’une des choses les plus importantes à connaître, mais pourtant, c’est souvent la chose que l’on sait le moins. Nous voilà face à un grand paradoxe. L’ignorance, ce n’est pas seulement le manque de savoir, mais aussi, ne pas savoir comment savoir, et surtout ne pas savoir ce qui est important de savoir. Les choses les plus importantes à comprendre sont les plus difficiles à obtenir et souvent on les ignore.

Le Philosophe Socrate

 

La Grèce Antique, il y a 2,500 ans environ, comptait de nombreux grands penseurs philosophes. Tous discutaient, échangeaient et chacun essayait de prouver qu’il était le plus érudit et possédait la meilleure connaissance.
Toutefois, il avait un sage que tout le monde disait être le plus sage des hommes. Il s’appelait Socrate. Pourquoi était-il reconnu comme le plus sage de tous? Parce que l’oracle de Delphes l’avait décrété.


Socrate disait:


“Moi je ne sais rien, je ne suis sûr de rien, je n’ai aucune connaissance claire mais au moins je sais que je ne sais pas, alors que les autres croient connaître ce qu'ils ne savent pas, ne sachant pas qu'ils sont ignorants. J’ai donc un pas d’avance sur eux”.


Sa devise était:


“Connais-toi toi-même et tu auras accès à l’univers et aux Dieux”

 

Heidegger et L’obsession de L’identité

 

Qu’est-ce que le Soi


Socrate expliquait que si on ne se connaît pas, notre connaissance n’a pas grand valeur. Le philosophe le plus adulé du siècle dernier, l’allemand Heidegger, disait que le gros problème de la philosophie occidentale était que personne n’avait pu dire jusqu’à maintenant qui nous sommes vraiment, mais fuyait la question plutôt que d’y répondre.

Les sages de l’Inde expliquent qu’à moins de savoir comment acquérir un savoir véritable, nous sommes condamnés à tourner en rond vie après vie sans jamais connaître notre véritable identité.

Pour savoir qui nous sommes, il faut avant tout savoir comment savoir.

JivaGoswami Upanishad  

Pour savoir qui nous sommes nous aurons besoins d’une connaissance de niveau supérieur. La réponse à cette question nous vient des textes sacrés de l’Inde, dont les Upanishads. La seule façon parfaite d’acquérir une connaissance véritable est lorsque la Vérité ultime se manifeste d’Elle-même.


Les Upanishads sont des textes métaphysiques qui ont été composé pour ceux qui souhaitent trouver la Vérité ultime (appelée Brahman) et percer les secrets de qui nous sommes.

 

Les Quatre Nains Aveugles

 

JivaGoswami 4NAINS  

Voici une histoire qui nous vient des sages de l’Inde.


Bien qu’il y ait une certaine vérité dans ce que quelqu’un dit ou pense, nous pouvons parfois porter un regard différent, avec lequel il arrive que nous soyons en désaccord. Ici une question se pose.

 

  • Que voulons-nous vraiment?
  • La confirmation de nos illusions ou une connaissance véritable?
  • Que pouvons-nous faire?
  • Comment sortir de ce dilemme si nous sommes limités comme les nains?


Encore plus important que le savoir, est la connaissance de comment ce savoir a-t-il été reçu.

 

Audio 1 : Cliquez sur lien ci-dessous:
Savoir Comment Savoir (1)
Durée 17min 00sec

Audio 2 : Cliquez sur lien ci-dessous:
Savoir Comment Savoir (2)
Durée 16min 08sec

 


 

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Audio 3 : Cliquez sur le lien ci-dessous:
Savoir Comment Savoir (3)
Durée 17min 55sec

 


 

La Crise du Monde Moderne

 

René Guénon, au milieu du vingtième siècle, faisait la différence entre le mode d’acquisition de connaissance de la sagesse avec celui du mode moderne où on veut toujours inventer des nouvelles théories.

 

“Mieux vaut pour la renommée d’un philosophe inventer une erreur nouvelle que de redire une vérité qui a déjà été exprimée par d’autres. Cette forme de l’individualisme par laquelle on doit tant de système contradictoire entre eux, quand ils ne sont pas en eux-mêmes contradictoires, se rencontre d’ailleurs tout aussi bien chez les savants et les artistes modernes. Mais c’est peut-être chez les philosophes qu’on peut voir le plus nettement l’anarchie intellectuelle qui en est l’inévitable conséquence.”


“Dans une civilisation traditionnelle, il est presque inconcevable qu’un homme prétende revendiquer la propriété d’une idée mais en tout cas s’il le fait il s’enlève par là tout crédit et toute autorité. Quand il en est réduit ainsi à n’être qu’une sorte de fantaisie sans aucune portée réelle. Si une idée est vraie, elle appartient également à tous ceux qui sont capables de la comprendre. Si elle est fausse, il n’y a pas à se faire gloire de l’avoir inventée. Une idée vraie ne peut être nouvelle car la vérité n’est pas un produit de l’esprit humain, elle existe indépendant de nous et nous avons seulement à la connaître. En dehors de cette connaissance, il ne peut y avoir que l’erreur mais au fond les modernes se soucient-ils de la vérité et savent-ils même encore ce qu’elle est.”

Audio 4 : Cliquez sur le lien ci-dessous:
Savoir Comment Savoir (4)
Durée 15min 41sec

 


 
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